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Les massifs forestiers de Coucy-Basse et de Saint-Gobain recèlent quelques trésors. Propices à la balade et à la découverte, ils sont aussi des lieux de vie pour toute une faune et une flore. D’une superficie de 8.470 ha à l’ouest de Laon, entre la vallée de l’Oise au nord et le canal de l’Oise à l’Aisne au sud, ce massif forestier, composé d’anciens bois seigneuriaux, de bois privés, de bois royaux et de bois ecclésiastiques, est l’un des plus grands massifs de la région après les forêts de Compiègne et de Retz. La forêt de Coucy Basse et celle de Saint-Gobain ne formaient qu’un seul et même massif forestier avant les grands défrichements du Moyen-Age. Il a appartenu aux Sires de Coucy du 10ème siècle jusqu’à la fin du 16ème. Principalement constituées de chênes et de hêtres, on y trouve aussi une grande diversité d’essences : frênes, merisiers, châtaigniers, bouleaux, érables, aulnes… Le massif de Saint-Gobain culmine à plus de 200 mètres. Il présente une diversité écologique remarquable où s’entremêlent des hêtraies à sous-bois de houx, des hêtraies à jacinthes des bois ou encore des aulnaies marécageuses… Les vallons au relief marqué, les étangs, les mares et les marais participent à la biodiversité.
Âgé de 350 ans environ, cet arbre vigoureux se trouve en bordure de forêt de Coucy-Basse.
Voici la carte d'identité de ce géant qui pousse toujours :
Le Pont Canal de Bichancourt est une curiosité locale... Le canal de l’Oise à l’Aisne emprunte un pont pour enjamber l’Ailette. Vue surprenante à découvrir au fil d’une jolie promenade en profitant des chemins de halage le long du canal pour se balader en toute tranquillité.
Septvaux, comme les "sept" vallées qui l’entourent et les 7 pignons de son église, est un petit village niché au cœur de la forêt. Coupé du monde, le village nous appelle à la balade. Son église romane du 11ème siècle surplombe un lavoir du 12ème siècle et surveille la forêt de Saint-Gobain. C’est aussi le lieu de départ de la randonnée "La Route Serpentine" qui vous emmènera à la découverte du massif forestier.
Dans le cimetière de Verneuil-Sous-Coucy, au pied de l'église, se trouve la stèle d’un célèbre personnage : Monsieur Le Comte de Rozeville, ancien mousquetaire des rois Louis 15 et Louis 16.
L'église Saint-Rémi de Coucy-La-Ville, datant du 12ème siècle, est classée Monuments Historiques. Son clocher dentelé est très original. A l'intérieur, des fresques retracent la vie de Saint-Antoine et un orchestre complet y est représenté. On y trouve aussi un chemin de croix signé Louis Mazetier et des fonts baptismaux romans.
L'église de Pont-Saint-Mard, datant du 12ème siècle, est dédiée à Saint-Médard et recèle une nef charpentée et un transept surmonté d’un clocher et d’un chœur. Les vitraux, de style moderne, sont signés Max Ingrant.
Barisis-Aux-Bois se niche au creux d’un vallon entre bois et forêts de Coucy-Le-Château et de Saint-Gobain. Il est traversé par un ruisseau nommé le Mesnil. Ce village, aujourd'hui calme et douceur, a payé un lourd tribut lors de la Première Guerre Mondiale. On trouve encore des restes de tranchées dans le bois de la Lentillières situé sur la ligne Hindenburg. Le site de Bernagousse, au cœur de la forêt, recèlent quelques mystères ; auparavant, il y avait une infirmerie sous terre, des maisons troglodytes, …
Saint-Paul-Aux-Bois est un petit village d'environ 400 habitants. Malgré les destructions de la Première Guerre Mondiale, il est dôté d’un patrimoine culturel important. Une quinzaine de site répondent présents dont l’Abbatiale Saint-Laurent, les oratoires et les calvaires. A Saint-Paul-Aux-Bois, une légende coule de la source d'eau ferrugineuse de la fontaine. Celle-ci aurait des vertus qui apaisent les maux de ventre.
La commune de Folembray doit peut-être son nom à Henri IV, qui lors de ses venues dans son pavillon de chasse de Folembray, se serait écrié « Voilà la folle en braie » ? Toujours est-il qu’il signa l’édit de Folembray en 1596 faisant ainsi la paix avec les ligueurs. Aujourd’hui beaucoup de traces marquent encore l’importante activité industrielle qui exista dans ce village en lisière de forêt. La verrerie royale fonctionna de 1705 à 1952 puis l’armée reprit les bâtiments. L’ancienne voie ferrée, qui servait pour alimenter la verrerie, est aujourd’hui un lieu propice à la promenade et qui rejoind le massif forestier. Folembray c’est aussi un circuit automobile reconnu et apprécié des amateurs de vitesse.
La reconstruction de la ville de Chauny.
La reconstruction de Chauny après la Première Guerre Mondiale mérite un intérêt particulier. Chauny est en effet la première ville de France à disposer d'un
plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension. Des élèments décoratif de style "art déco" sur les façades ou à l'intérieur des bâtiments en font une ville avec un patrimoine
exceptionnel à redécouvrir aujourd'hui.
Une reconstruction exemplaire.
Une association "la Renaissance des Cités" est constituée en août 1916 pour réunir au sein de commissions d'études, des hommes politiques et les meilleures
spécialistes dans les domaines de l'architecture et de l'aménagement dans le but d'aider les villes détruites à adopter un aménagement esthétique et hygiénique visant le bien-être des
habitants.
En 1918, M Accambray, député de l'Aisne, met en relation la Renaissance des Cités avec le Comité d'Initiative pour la reconstruction de
Chauny. Grâce à ce soutien, Chauny est ainsi dôtée du 1er plan d'aménagement mis au concours en France avec pour lauréat, l'architecte Louis Rey. "Il s'agissait d'appliquer les règles de
l'hygiène et les lois de l'esthétique avec le souci de préserver l'histoire de la ville". Dans le même temps, la loi Cornudet est votée au Parlement le 14 mars 1919. Une exposition est inaugurée
le 30 juin 1919 au Musée des Arts Décoratifs pour présenter au grand public les différentes études concernant Chauny. Des personnalités comme Louis Bonnier, Léon Jeaussely, le Professeur Gariel,
Gaston Redon, Jean-Claude Forestier font partie du jury de Chauny.
Aujourd'hui, lors d'une visite de la ville, il est intéressant de savoir que l'implantation de chaque édifice a fait l'objet d'une très large concertation.
Dans l'esprit Art Déco.
Au début du 20ème siècle, la recherche artistique est intense. On s'interroge sur la place de l'art dans la société moderne, sur la perception des formes, le
rôle de la couleur, la fonction de l'objet. Des mouvements comme le cubisme, le fauvisme, l'étude de lointaines civilisations, des expériences artistiques menées à Glasgow ou dans des ateliers
viennois vont contribuer à définir un nouveau style. L'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, qui a lieu à Paris en 1925, apporte une cohérence et une unité des
différentes approches avec une production d'une très grande richesse. Lors de la reconstruction de Chauny, des architectes vont donc introduire des élèments Art Déco mais surtout des artistes,
ayant participé à l'Exposition de 1925, viennent à Chauny, nous laissant ainsi un patrimoine unique sur cette période.
Une approche de l'Art Déco.
L'Art Déco peut se définir comme la recherche d'un nouveau langage visuel correspondant mieux à une société qui a changé. Toutes les formes de création sont
concernées : sculpture, peinture mais aussi orfèvrerie, céramique, architecture.
Une simplification des lignes.
L'artiste va à l'essentiel, les lignes sont épurées et les représentations stylisées. Les motifs apparaissent à plat avec un refus volontaire de l'a peerspective dans de nombreuses productions. Le créateur suggère, le spectateur participe en interprétant et en réagissant aux formes. La rampe du grand escalier à l'intérieur de l'Hôtel de Ville, oeuvre du maître ferronnier Edgar Brandt en est la parfaite illustration.
Des effets visuels.
Dans certains cas, l'artiste va utiliser les contrastes de couleurs ou introduire des jeux de lumière par un appareillage de briques sur une façade.
Choix des matériaux et des techniques.
Signe de modernité, le béton brut peut être utilisé. De même, l'artiste peut choisir de ne pas masquer le support par la couleur ou du vernis comme sur les portes en chêne de l'intérieur de la Mairie. On redécouvre aussi la mosaïque, la céramique, le vitrail.
La recherche d'une unité.
Le Werkbund (1910) et l'Exposition de 1925 ont montré qu'il était possible de concevoir des ensembles homogènes où les objets, le mobilier sont en rapport avec le
bâtiment. La démarche de l'architecte Charles Luciani dans sa conception de l'intérieur de l'Hôtel de Ville va dans ce sens. Le mobilier sera lui
aussi destiné par l'architecte.
Quelques élèments décoratifs Art Déco.
La mosaïque. La décoration de la halle aux poissons a été réalisée pr la fabrique Bourdet et Gentil à qui l'on doit également les Galeries de marbre lors de
l'Exposition de 1925. La forme des poissons a été décomposée en tesselles, en petits élèments. Ensuite, l'artiste a reconstitué le motif en adoptant une
démarche propre à cette époque. De même, de nombreuses façades sont agrémentées de mosaïques représentant des fleurs stylisées.
La ferronnerie.
La variété des décors en ferronnerie est importante dans la ville ; grilles, garde-corps, constituent des témoignages intéressants de l'époque Art Déco. Un motif
revient souvent, celui de la corbeille de roses que l'on retrouve sur l'affiche de l'Exposition de 1925. Au cours d'une promenade en ville, on peut voir l'évolution du graphisme de la
corbeille. Chauny possède aussi des réalisations d'Edgar Brandt : les balustrades et les rampes d'escalier à l'intérieur
de l'Hôtel de Ville et les portes d'entrée. Artiste renommé, ses travaux sont reconnus au niveau international. On lui doit notamment la porte d'entrée de la porte d'Honneur de l'Exposition de
1925 ainsi que les grilles du pavillon du collectionneur Jacques Emile Rulhmann.
1 - Le Musée Municipal.
Il a été inauguré en 2002 et organise régulièrement des expos, conférences ou
visites de la ville pour mettre en valeur le patrimoine Art Déco en particulier.
2 - L'Eglise Saint-Martin.
Elle est situé sur l'emplacement de l'ancien édifie dynamité en 1917. Lors
de l'élaboration du plan d'aménagement, le jury choisit de conserver le lieu pour assurer la continuité de l'histoire de la ville et pour ne pas boulverser les repères des anciens
habitants.
Deux élèments décoratifs sur le portail principal, réalisés par le sculpteur Jacques : l'église dévastée et l'église rebâtie. Le Saint-Martin provenant de l'ancienne église qui se trouve au-dessus de la porte de l'actuelle sacristie, rue des Moinets. La société coopérative des églises dévastées retiendra, lors du concours de 1922, le projet de l'architecte Régis Jardel. Elle sera consacrée le 30 janvier 1927. Un artiste célèbre réalisera la plupart des sculptures intérieures et extérieures. Le motif Saint-Martin sur le portail principal sera commandé en 1925 "Quand Martin de sa robe, le pauvre eust vêtu". Les lignes de la cuirasse, les plis du drapé sont caractéristiques des recherches décoratives menées par Henri Bouchard. Sur le portail Sud, il sculpte en 1925 le Christ (4.50 m de haut), les deux anges (2.10 m) ainsi que la vierge et Saint-Jean (3.00 m). On lui doit aussi à l'intérieur la chaire à prêcher de 1926, au motif du bon Pasteur et le chemin de Croix (1931).
3 - La Place du Marché Couvert.
Conformément au projet initial de Louis Rey, le Marché Couvert est
reconstruit sur son ancien emplacement. Le Marché aux Poissons de l'architecte Charles Luciani mérite une attention particulière avec des élèments décoratifs, fontaines et mosaïques de la maison
Bourdet et Gentil. Sur les immeubles ceinturant la place, l'on peut remarquer des réalisations Art Déco : mosaïques, garde du corps, pans coupés, pergola.
4 - L'Eglise Notre Dame.
Sa reconstruction est terminée en 1930. En puisant dans le répertoire roman
et bysantin, Charles Luciani a réalisé un nouveau édifice, un lieu de culte qui rappelle que cette église était la plus ancienne de la ville. De même, cela lui a permis d'utiliser des élèments
décoratifs réemployés dans l'Art Déco comme les frises romanes "en dents de scie", les chevrons, les denticules, les motifs en panneaux, les chapiteaux stylisés. Cette église est d'une grande
richesse symbolique. Sur le tympan du portail Sud, on remarque que le tétramorphe (c'est à dire le symbole des 4 évangélistes et le Christ en majesté) sont une réalisation des années 1920 tandis
que les colonnettes et les voussures du portail proviennent de l'ancien édifice reconstruit au 18ème siècle, une façon de montrer la continuité. En entrant
par le portail Sud, on se trouve face aux vitraux les plus anciens. Ils symbolisent l'Assomption. Les vitraux de la partie Est ont été remplacés après avoir été endommagés pendant la Seconde
Guerre Mondiale. Les cartons, c'est à dire les dessins des premiers vitraux, sont de Provenzano et de Louis Mazetier. On lui doit aussi les fresques en imposte au-dessus des portes de la
sacristie et de la chapelle. Au niveau du portail principal dont le tympan est orné de gerbes de blé et de grappes de raisin stylisés, on aperçoit le plafond à caissons. On peut aussi admirer le
dallage au niveau du transept mais le regard est surtout attiré par une fresque représentant la Cène, dans l'abside : une oeuvre d'inspiration byzantine due à Louis Mazetier. Les fons baptismaux,
dont les grilles sont de la même facture que la clôture extérieure, l e maître-autel, les confessionnaux sont représentatifs de la période Art Déco.
5 - Le Boulevard Gambetta.
Garde-corps, pans coupés, mosaïques, ferronneries, autant d'élèments
décoratifs à découvrir sur de nombreuses façades. La gare est d'infuence régionaliste, seules quelques ferronneries sont d'inspiration Art Déco.
6 - Le Square Foch.
L'Hôtel de la Poste est édifié par l'architecte Ernest. La mosaïque
au-dessus de l'entrée principale et les ferronneries sont représentatives de l'époque. La Crèche voisine occupe le bâtiment "des oeuvres d'entraide sociale" reconstruit après la Grande
Guerre. L'appareillage des briques, l'utiisation de carreaux vernissés polychromes ainsi que des élèments décoratifs font l'intérêt de la façade. La première pierre de l'école des garçons et de
l'école primaire supérieure, aujourd'hui lycée Gay Lussac, sera posée le 16 novembre 1924 à l'emplacement de l'hôpital hospice déplacé après concertation pour répondre aux lois de l'hygiène.
L'ensemble est achevé en 1926 par l'architecte Charles Luciani. L'utilisation de briques en saillie permettent l'utilisation de la lumière, les inscriptions de Louis Fernerot et les grilles du
bâtiment son typiques de l'Art Déco. Face à l'école, le monument aux morts est une réalisation de l'architecte Albert Parenty et du sculpteur Emile Pinchon (1872 - 1933). Emile Pinchon qui
connaissait Henri Bouchard est le frère de Joseph Porphyre Pinchon, auteur de la célèbre Bécassine. Une Marianne au bonnet phrygien symbolise la République victorieuse. Sur la partie droite, une
femme au regard baissé rappelle la guerre alors que sur la partie gauche, une jeune fille au visage relevé regardant dans la même direction que Marianne représente la paix retrouvée. La
simplicité des formes, l'équilibre de l'ensemble correspond à l'esprit des années 1920.
7- La Salle des Fêtes.
Terminée en 1937, la Salle des Fêtes de l'architecte Charles Luciani est
remarquable car elle symbolise la période de transition menant de l'Art Déco à une architecture moderne. Le bâtiment est très intéressant car il intègre des concepts novateurs comme le toit plat,
le hall de verre, l'étirement en longueur des briques sur la façade tout en conservant des élèments Art Déco comme les colonnes antiques de la porte d'entrée, les mosaïques au sol dans le hall,
les ferronneries des portes ainsi qu'une décoration intérieure caractéristique de cette période.
7- La Place de l'Hôtel de Ville.
Sur la place des façades, présentent des élèments décoratifs Art Déco des
années 1925. La localisation de l'Hôtel de Ville et du Palais de Justice est un choix délibéré lors de la reconstruction. Charles Luciani remporte le concours en 1926, les travaux sont achevés en
1930. L'architecte réalise les bâtiments mais aussi tous les aménagements intérieurs comme le mobilier à la façon des ensembliers de l'époque afin de donner une unité à l'ensemble mais
paradoxalement, deux styles bien différents cohabitent. L'extérieur est très classique, la construction adaptée à l'usage mais aussi très symbolique. En effet, la partie Hôtel de Ville est plus
riche, plus travaillée alors que le côté Palais de Justice, qui lui, montre une certaine rigueur. Peu d'élèments Art Déco à l'extérieur exceptées les magnifiques portes d'entrée réalisées par le
maître ferronnier Edgar Brandt. L'intérieur du bâtiment est une réalisation exemplaire dans le pur esprit Art Déco. Le Hall d'Honneur avec son architecture, ses élèments décoraifs comme les
mosaïques au sol, la stylisation des motifs et ses remarquables rampes d'escalier sont le reflet de cette période. A l'étage, les salles du Conseil Municipal et des mariages forment un vaste
espace de réception après ouverture des tentures de séparation. Les plafonds sont à caissons avec des lustres de perles à la façon de Jacques Emile Rulhmann.